Le cool roofing sous l’angle hivernal

Le cool roofing, vanté pour ses avantages pendant les mois chauds, soulève des interrogations sur ses performances en hiver. Alors que les toits des bâtiments jouent un rôle crucial dans la régulation thermique des espaces intérieurs, leur efficacité en période hivernale est remise en question. Cependant, une compréhension approfondie des saisons révèle une perspective plus complexe.

 
L’ensoleillement en hiver

L’hiver apporte avec lui un ensemble de variables climatiques qui modifient le paysage énergétique des toits.

Le soleil, s’abaissant dans le ciel, diffuse son rayonnement avec une intensité moindre, tandis que les journées plus courtes et la présence accrue de nuages limitent la quantité totale de lumière solaire disponible.

Ces conditions entraînent une baisse significative de l’irradiation solaire, parfois jusqu’à 2,5 fois moins puissante qu’en été, selon les données observées en France.

Étude sur les performances du cool roofing en hiver

Une étude réalisée par le Laboratoire National Lawrence Berkeley, du Heat Island Group, a examiné les effets du cool roofing sur la consommation de chauffage en hiver par rapport aux économies de refroidissement en été.

L’étude a analysé 150 bâtiments dans 16 villes des États-Unis. Les résultats ont montré que le cool roofing a permis de réduire la consommation d’énergie totale de 7% en moyenne. La pénalité de chauffage en hiver avec le cool roofing a été compensée par les économies de refroidissement en été. 

Même dans des zones géographiques variées, les économies d’énergie réalisées grâce au cool roofing sont significatives.

Optimisez les performances du cool roofing en hiver

Chaque bâtiment représente un cas unique, influencé par une multitude de paramètres tels que sa superficie, son utilisation, son emplacement géographique, son orientation, son niveau d’isolation et sa demande énergétique spécifique. 

Ainsi, la sélection et la mise en œuvre d’une solution de cool roofing appropriée nécessitent une approche sur mesure. 

La réalisation d’un audit technique exhaustif s’avère donc impérative pour garantir une adaptation optimale aux besoins spécifiques de chaque structure, assurant ainsi des performances maximales tout au long de l’année.

Le cool roofing : une réponse au décret tertiaire

Le décret tertiaire, adopté dans le cadre de la transition écologique, vise à réduire la consommation énergétique des bâtiments tertiaires, dont font partie les bureaux, les commerces, les hôpitaux, etc. Ce décret impose des obligations de réduction de la consommation énergétique et des émissions de gaz à effet de serre pour ces structures.

Concrètement, il fixe des objectifs de diminution de la consommation énergétique finale des bâtiments, avec une exigence de réduction progressive tous les cinq ans. Par exemple, en 2030, une baisse de 40 % est prévue par rapport à la consommation de référence de 2010. 

Les acteurs concernés doivent ainsi mettre en place des actions visant à améliorer la performance énergétique de leur bâtiment, que ce soit par des rénovations, des équipements plus efficaces, ou encore des changements dans les modes de gestion et d’utilisation de l’énergie.

Ce décret représente une avancée significative vers la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique, en encourageant une gestion plus responsable et durable des ressources énergétiques dans le secteur tertiaire.

Un avantage tout au long de l’année et durable

Il est évident que le cool roofing est une solution écologique et économique tout au long de l’année. Bien que ses avantages en termes de réduction de la chaleur estivale soient bien documentés, il est également important de reconnaître sa capacité à contribuer aux économies d’énergie en hiver, en compensant efficacement la perte de chaleur par les économies réalisées pendant les mois plus chauds.

Pour les entreprises cherchant des solutions durables et à impacts positifs pour leurs bâtiments et l’environnement, le cool roofing est une option attrayante à considérer pour réduire la consommation d’énergie liée à la climatisation de 20 à 30% et pour répondre aux obligations du décret tertiaire.

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